La risographie, ça donne envie
Il y’a quelques jours, le 5 juillet 2023, je me suis rendue au premier festival de la risographie, organisé par «Le Consulat» (centre culturel indépendant), dans le 11e arrondissement de Paris. J’ai pu y découvrir de nombreux exposants et leurs travaux, une démonstration d’impression riso, ainsi qu’un atelier de reliure à partir d’impressions riso… En somme, une immersion dans le monde de la riso.
Mais je me suis aperçue que je ne connaissais pas bien l’histoire de cette technique d’impression qui se cache derrière toutes ses créations. Voici donc un petit topo sur ce qui peut vous aider, comme moi, à mieux appréhender ce médium d’impression !
Les débuts
La risographie est une technique d’impression qui combine des aspects de la photocopie et de la sérigraphie. Il s’agit d’un procédé d’impression au pochoir. Cette technique a été développée par la société japonaise RISO Kagaku Corporation en 1950.
Comment ça fonctionne ?
«Une image, envoyée par ordinateur ou via le scanner intégré, est reproduite en trame sur une matrice enroulée sur un tambour chargé d’encre. Le papier traverse ensuite la machine pendant que le tambour tourne à haute vitesse pour transférer l’encre sur le support.» Maison riso
La technique de risographie est donc une alternative, entre photocopieur et impression numérique. Les couleurs sont fixées les unes après les autres : ce qui créé une superposition des couches. Un décalage entre chaque passage de couleur est à prévoir.
Attention toutefois à ne pas utiliser trop de couleurs différentes lors de votre création ! En effet, vous serez limités à quelques couleurs, (sachant qu’il faut réaliser un passage en machine pour chaque couleur utilisée).
Un rendu unique
La risographie est connue pour son esthétique particulière, caractérisée par des couleurs vives, de légers décalages et un aspect texturé. Elle est souvent utilisée pour la production de petits et moyens tirages, tels que les zines, les tirages d’art, les affiches et d’autres formes de conception graphique. Le processus est relativement rapide et rentable, ce qui le rend populaire auprès des artistes, des designers et des petits éditeurs. Le gros plus de la riso,c’est le résultat unique que l’on obtient, car au vu de la technique d’impression, les défauts d’alignements et les irrégularités sont inévitables.
La technique d’impression en risographie est donc une bonne alternative aux impressions plus classiques (tel que l’impression numérique), à mi-chemin entre la pratique artistique et le savoir-faire d’un artisan, cette technique est utilisée par de nombreux graphistes pour apporter un rendu d’avantage «authentique» à leurs créations, et permet d’explorer de nouveaux rendus graphiques.
Riso, une impression écolo ?
Conçu pour être un photocopieur grand volume, rapide et peu coûteux, le risographe est d’abord commercialisé pour les écoles, les églises, les prisons et les partis politiques. La technologie riso, repose sur un procédé d’impression à froid très peu consommateur d’énergie. De plus, les encres utilisées en riso sont composées d’huile de soja.
Coup de <3
Je voulais vous présenter le travail de «studio fidèle», mon chouchou en therme de risographie. Il s’agit d’une maison d’édition et un studio d’impression riso à Paris. La risographie y est exploitée et utilisée pour créer des affiches, des livres, ou même pour créer sur du textile. Le studio fait appelle à des graphistes/illustrateur·trices externe (telles que Linda Merad, Amélie Fontaine) ou interne pour créer de superbes visuels. Et pour les plus curieux, le studio propose également des workshop le weekend pour se familiariser avec la technique d’impression en riso !
Pour avoir + de détails
– fidele-editions.com
– Risomania aux éditions Pyramyd, sorti en octobre 2016
– « Dossier spécial Risographie » de la revue Étapes: n° 233